L'auteur

Titulaire d'un Doctorat en philosophie et d'une maîtrise en histoire, l'auteur est restée fidèle à ses deux «initiateurs» en philosophie, Nietzsche et Kierkegaard, mais admire tout autant Spinoza, Russell, Arendt...
Marie-Pierre Fiorentino

lundi 11 juin 2012

Le pire des hommes ou comment déchaîner la mauvaise conscience.

Il ne moralise pas. Les professeurs de morale donnent à sourire, on les guette au tournant – au tournant de la faute qu’ils ne manqueront pas de commettre ; pourquoi prêcheraient-ils sinon ? Ils sont dans l’ignorance du droit chemin.
Assez méprisant de lui-même, il ne recherche pas son intérêt égoïste. Mais il ne plie devant personne, trop conscient de sa supériorité.
Chacune de ses bonnes actions blesse. Elle prive certains de l’occasion de le blâmer. Car elle est douce, la reconnaissance secrète pour la petitesse du « pécheur », qui par comparaison nous grandit. Celui qui procure ce plaisir à ses semblables ne peut pas être fondamentalement mauvais.
L’exécution de Socrate n’était donc pas une erreur. La haine contre nombre de philosophes non plus.
Mais toute haine que l’on suscite ne prouve pas que l’on est philosophe.
Le Garn, juin 2012