J’ai assisté pendant des mois aux cours de Gérard Lebrun sans savoir qu’il était un professeur renommé. Beaucoup s’en sont offusqués.
Cette ignorance était pourtant une chance, celle d’apprendre à reconnaître, patiemment, un esprit et une personnalité exceptionnels. Elle était clairvoyance car le regard de l’élève sur le maître n’était brouillé par aucun voile de notoriété.
A qui iraient notre admiration, notre amitié ou au contraire notre mépris si nous pouvions aborder nos semblables toujours dans cet état d’innocence ?
P.S. Romain Gary n’a-t-il pas cherché la réponse pour lui-même en devenant Émile Ajar ?
Le Garn, été 2011